Laissons Ghislain nous conter MONTOISON
L ‘Association des habitants du Vieux Village (A2V) a invité la population à suivre une visite insolite du village de MONTOISON.
Les Montoisonnais nous prouvent encore leur attachement au patrimoine de leur village, puisqu’une quarantaine de personnes se sont joint à Ghislain, guide conférencier d’art et d’histoire. Nous avons été très honorés d’accueillir Léandre et Maxence, 2 conseillers municipaux représentant le conseil municipal des enfants de Montoison.
Autour du Bassin Rond, Ghislain nous a rappelé l’origine de ce village qui, comme beaucoup d’autres, s’est perché sur l’une des multiples collines de la région. Montoison dont le nom porte le mot mont et, très probablement, la racine celtique ays qui signifie eau jaillissante.
L’histoire locale, c’est le château guetteur, ayant appartenu à la famille De Montoison puis à celle des Clermont Tonnerre, avant d’être détruit et vendu comme carrière lors de la Révolution. La tour du Calvaire qui domine le village, fut construite par la paroisse catholique, avec les pierres du château (1844).
C’est la rivière Pétanne qui a creusé le paysage. Nous avons découvert avec amusement les péripéties de la construction de la fontaine que nous appelons « Bassin Rond ». Conflit d’intérêts entre le maire de 1837 et son conseil pour aboutir à la construction d’un abreuvoir qui sera plusieurs fois déplacé de quelques mètres.
Devant la Porte du Pavé, Ghislain nous présente les armoiries assez récentes de la commune de Montoison et nous explique leur origine (clefs croisées en argent pour récompenser Cibou 2 de l’accompagnement avec son armée du Pape jusqu’à Rome).
Cette porte qui est restée unique jusqu’au milieu du XIX siècle nous indique que le village n’avait pas vocation à être traversé. Les marchandises transitaient par la Grande Rue.
Nous avons admiré les Remparts. Et si des travaux d’entretien s’avèrent indispensables aujourd’hui, nous avons la certitude que les habitants tout comme le conseil municipal auront à cœur de protéger et valoriser au mieux ce patrimoine.
Au milieu du XV° siècle avec la relance de l’activité économique, les maisons font apparaître des signes de richesses sur les façades : fenêtres à meneaux, linteaux renaissance, moulures…
C’est dans l’église que s’effectue notre dernière halte. Lors de sa construction (1830), les conflits entre le maire et l’administration aboutissent à des problèmes financiers importants, résolus, au final, par les finances diocésaines de l’époque.
Il fut très agréable de déambuler dans les ruelles du village, par cette belle soirée d’été. Nous avons demandé à Ghislain de revenir nous charmer par l’histoire et les anecdotes qu’il a découvert.
Que ceux qui n’ont pas pu être présents soient assurés que nous renouvellerons cette visite.